Devant la diversité des essences d’arbres, des variétés et parfois des hybrides dans le cas de variétés cultivées (le peuplier, par exemple), il est nécessaire de se reporter au nom latin utilisé par les botanistes, pour identifier un arbre avec certitude. Dans certains cas, les appellations locales, anciennes ou étrangères (selon le pays d’origine du bois) se révèlent bien utiles.
La densité
C’est une indication principale, qui détermine la dureté des bois et influe sur leur longévité. Elle est mesurée sur les bois secs (taux hygrométrique de 12%), le degré de séchage pouvant varier en fonction de l’usage des bois. La densité donne une indication sur la résistance mécanique du bois d’œuvre, bien que d’autres facteurs entrent en ligne de compte, notamment la résilience ou l’élasticité. Ainsi, à densité égale, le frêne est plus solide que le chêne, car il est moins raide et donc moins cassant. La façon dont le bois est débité est également importante. Les pièces les plus résistantes devraient être refendues et non pas sciées (comme les piquets d’acacia ou de châtaignier), car le fil n’est pas interrompu par la coupe. Les bois des anciennes maisons à colombage étaient refendus, ce qui limite les passages empruntés par les larves vers l’intérieur du bois. Il est primordiale de choisir une bonne scie électroportative pour les coupes de bois les plus denses.
La durabilité
Elle dépend avant tout de sa capacité à résister aux insectes et aux champignons. La densité est une indication importante, mais non déterminante. La présence de tanins agissant comme des poisons (châtaignier), d’une odeur forte et répulsive (cèdre) permet à certains bois légers de mieux résister. Enfin, des traitements complémentaires rendent des essences naturellement fragiles capables de résister parfaitement (par exemple, le frêne chauffé à 100 °C, le chêne ou l’aulne flottés, c’est-à dire immergés). L’application de traitements chimiques par divers procédés, dont l’étuvage, permet d’utiliser en charpente des bois naturellement peu résistants.
L’origine du bois
L’origine des bois est une indication non limitative et donc imprécise. Les arbres poussant sous un certain climat peuvent être implantés ailleurs sans difficulté, ce processus se développe au même rythme que les migrations humaines. Les arbres des climats tropicaux et subtropicaux forment une famille bien localisée, mais les résineux, qui sont originaires de zones climatiques septentrionales ou d’altitude, sont de plus en plus cultivés en plaine pour une question de productivité. Les fûts droits et élevés des forêts cultivées s ‘élaguent d’eux-mêmes, ce qui est un avantage évident, notamment pour les pièces de charpente, ou bois d’œuvre. De plus, les sous-bois sont naturellement dégagés par l’effet de l’acidité des aiguilles, ce qui facilite leur mise en culture.