Les scies permettent de réaliser des coupes droites ou courbes, selon le modèle utilisé. Les coupes droites sont faites avec des scies égoïnes (coupes longitudinales), des scies à cadre (coupes transversales ou de tronçonnage), des scies à dos (pour les coupes précises, comme les arasements). La découpe des parties courbes se fait à l’aide d’une scie à guichet ou d’une scie à chantourner. C’est la forme de la lame qui détermine si une scie à main peut découper des formes courbes.
A la différence d’une scie électroportative, la scie à main consiste en une lame munie de dents acérées et d’un manche. La forme et la dimension des dents varient selon les modèles adaptés à un usage précis. Le nombre de dents est une première indication; on parle généralement de « denture plus ou moins fine ». Une information précise est donnée par le « pas » : la distance (en millimètres) entre deux dents successives. La finesse de la dentition influe sur la régularité de la surface obtenue et la rapidité de la coupe.
Pour plus d’efficacité, on utilise des dents plus grandes pour réaliser les coupes longitudinales ( dans le sens du fil), et des dents plus petites, et donc plus rapprochées, pour tronçonner le bois (en travers-fil). Les dents de scie sont également avoyées, c’est.-à-dire qu’elles sont inclinées alternativement d’un côté et de l’autre de la lame. Le trait de scie est ainsi. rendu plus large que l’épaisseur de la lame: ce jeu est indispensable pour éviter que la lame ne se coince dans l’entaille pratiquée.
Scie égoïne
La scie égoïne est la plus polyvalente et la plus connue. La lame, de forte largeur, est assez rigide et permet de scier à l’infini. Un seul inconvénient: la largeur de la lame produit un frottement assez intense, qui peut ralentir le travail et le rendre pénible si les dents ne sont pas assez avoyées ou affûtées. La plupart des scies égoïnes modernes ne sont pas réaffûtables et comportent une denture triangulaire plus allongée. Les dents sont trempées en usine, afin de gagner en dureté et d’en prolonger l’usage. Les scies classiques peuvent être réaffûtées avec un tiers-point, en maintenant la lame serrée entre deux cales de bois.
Scie à cadre
Les lames maintenues sous tension dans un cadre sont connues au moins depuis les Romains. La lame des scies à cadre contemporaines est tendue entre deux pièces pivotantes, ce qui permet de l’incliner et donc de scier à l’infini, sans buter sur la traverse du cadre en << H >>. Une simple corde torsadée ou une tige filetée munie d’écrous papillons assure la tension, depuis les extrémités opposées des branches du cadre. La lame étroite des scies à cadre limite le frottement de l’acier contre le bois, ce qui est un avantage par rapport aux égoïnes. La tension de la lame, plus ou moins étroite, assure une coupe droite et régulière, qui peut même suivre un tracé courbe si la lame est suffisamment étroite. Bien utilisées, ces scies sont les plus agréables à manier, et des plus précises, car elles peuvent être maintenues à l’aide des deux mains.
Scie à dos
La famille des scies à dos comporte un raidisseur sur le chant opposé aux dents. La lame reste bien droite pendant la coupe, ce qui est nécessaire pour les coupes de précision en travers-fil. La denture isocèle est également adaptée pour trancher proprement les fibres du bois. Ces lames sont presque toujours réaffûtables.
Les scies à onglet
Ce sont des scies à cadre métallique. Elles comportent un raidisseur servant également de piston coulissant entre deux guides verticaux. Le tout est orientable par rapport à une table recevant la pièce à recouper. L’orientation peut être déterminée avec précision grâce à un vernier gradué en degrés. Généralement, les positions 3o°, 45°, 60° et 90° sont préréglées par un système d’encoche qui vient bloquer le dispositif.
Scie à chantourner
Dans le cas où le contour de la découpe doit rester intact, insérez la lame filiforme dans le perçage prévu à cet effet. Rejoignez l’extrémité du col de cygne (monture en << U >>) munie d’un écrou papillon pour tendre la lame à nouveau. Sciez en évitant de forcer, car la lame est fragile.
Scie à placage
Pour guider la scie à placage, vous pouvez utiliser une pièce de bois de bonne épaisseur comme règle. Le placage et la règle sont serrés à plat sur un panneau martyr. Déplacez la lame de scie plusieurs fois de suite le long de la règle, en faisant tourner légèrement l’outil sur lui-même afin que les dents avant et arrière, de direction opposée, entament successivement le bois.
On commence de préférence une coupe en tirant vers soi avec les dents arrière sur le placage, car elles ont tendance à coucher les fibres au lieu de les relever. Cette incision étant réalisée, ce sont les dents avant qui interviennent. Les dents de la scie à placage ont une autre particularité : elles ne sont pas avoyées mais alignées et affûtées en biseau, comme un couteau. De cette manière, elles n’accrochent pas la règle contre laquelle elles sont plaquées, ce qui permet d’obtenir un trait fin et précis, proche du trait de coupe d’un cutter. Le placage étant plus fin que la hauteur des dents, la lame ne risque pas de se bloquer à l’intérieur du trait de coupe.
